dimanche 24 mars 2013

Le couple de milliardaires Bettencourt était-il de gauche en 2007 ?

A priori, non ? N'est-ce pas. Dans ce cas, qu'est-ce qui est le plus crédible ?

Que la richissime Liliane Bettencourt qui n'était absolument pas sous tutelle ou curatelle en 2007 (et son époux encore vivant) ait souhaité l'élection de Nicolas Sarkozy, homme de droite libéral ou celle de Ségolène Royal, candidate socialiste ? A priori, celle de Nicolas Sarkozy, n'est-ce pas ?

A priori et, pour ce qui me concerne, je trouve en effet beaucoup plus crédible que les Bettencourt aient eu à cœur de voir arriver Sarkozy à la Présidence de la république plutôt que Ségolène Royal.

Dans ce cas, et si vous me suivez toujours, qu'est-ce qui est le plus crédible ? 

Que les Bettencourt aient très volontairement donné des fonds pour financer la campagne de Nicolas Sarkozy sans même que ce dernier ait eu besoin de les leur réclamer ou que Nicolas Sarkozy ait eu besoin d'abuser de la faiblesse de la vieille dame pour lui soutirer quelques millions d'euros dans le but de financer sa campagne et se faire élire ? 

Pour cette simple et unique raison, sans autre considération que les convictions politiques, les sympathies ou les antipathies, les agendas et les témoignages des uns ou des autres, l'abus de faiblesse dont est accusé l'ancien chef d'état me semble très étrange et assez peu crédible.

Je ne crois  pas du tout en effet qu'il ait été nécessaire pour Sarkozy d'abuser de la faiblesse de l'héritière de l'Oréal. Il suffit d'ailleurs de se souvenir que celle-ci à largement prouvé sa capacité à donner des millions sans cause réelle (comme elle le fit au bénéfice de François-Marie Banier uniquement parce que ce dernier "l'amusait"), pour douter que Sarkozy ait eu besoin de "l'abuser" pour qu'elle soutienne financièrement sa campagne.

Que tous les anti-sarkozystes (primaires ou pas...) me pardonnent cette tentative de ma part de disculper l'ancien chef d'état ! 

Qu'ils sachent en revanche, que si j'avais les "outils" nécessaires pour être convaincu de l'innocence de Jérôme Cahuzac et plaider en sa faveur, je n'hésiterais pas une seconde à le faire également. Il se trouve que pour le moment, rien ne permet vraiment de se "faire une idée" sur la question.

Quoi qu'il en soit, la démocratie dont nous rêvons tous, ne s'appuie-t-elle pas avant tout sur la recherche de la vérité, le refus de l'amalgame, le rejet de l'opinion toute faite, même lorsque c'est le camp opposé à celui auquel on adhère qui est attaqué ?


Aucun commentaire: