vendredi 4 mai 2012

Un glissement sémantique dangereux


On a le droit, bien entendu, dans notre démocratie de ne pas aimer Sarkozy, l'homme et/ou sa politique, et de souhaiter ardemment sa défaite dimanche soir. En revanche, le comparer, l’assimiler de près où de loin, comme c'est la mode en ce moment à Pétain, Laval, Franco ou Hitler (Nuremberg, comme l'a fait Alex Kahn) n’est pas seulement une insulte irresponsable faite à Sarkozy. 

C’est une offense bien plus grave qui est faite à la mémoire de ces millions d’enfants, d'hommes et de femmes méthodiquement arrêtés, emprisonnés, déportés, torturés et exterminés par des dictateurs déments et leurs collaborateurs passifs avec lesquels, fort heureusement, Nicolas Sarkozy n’a strictement rien à voir.

Lorsque Jean-Luc Mélenchon traite lui aussi les journalistes de Canal+ de "fachos" (sic), il commet la même erreur. Car, rien ne l'autorise à cette comparaison plus que douteuse.

Ainsi, il me semble qu'en galvaudant à l’excès ces termes de "fascisme", de "fachos", de "dictateurs" qui ne devraient de nos jours n'être réservés qu'à désigner ceux qui l'ont vraiment été (ou le sont hélas encore), on finira par ne plus connaitre leurs significations exactes, ce qui sera fortement préjudiciable à la mémoire commune de l'humanité.

3 commentaires:

MONIOTTE a dit…

Les élections ne permettent pas tout.
Certain ne sont pas digne de leurs engagements, et les voix ne valent pas n'importe quel prix.

jean-eric bielle a dit…

Nous sommes d'accord..

jean-eric bielle a dit…

Et ça continue... http://bit.ly/Kwir4a