Les résultats du premier tour et le duel qui s'annonce déchainent les passions.
C'est ainsi que depuis lundi, au-delà des arguments "raisonnables" pour ou contre les deux candidats, surgissent ici ou là des postures, des prises de positions, des articles totalement caricaturaux, le plus souvent de parfaite mauvaise foi, tous avançant des arguments encore plus au ras des pâquerettes que les turpitudes qu'ils prétendent dénoncer. J'en veux pour preuve ce dessin supposé "humoristique", prônant la seule expulsion légitime hors de France du couple Italo-Hongrois formé par Sarkozy et Bruni ou la comparaison abusive entre Hollande et je ne sais quel fromage mou...
Pourtant, les oppositions naturelles entre les deux camps peuvent
donner lieu à des débats démocratiques, intelligents, respectueux des
opinions des uns et des autres. Ce fût le cas hier sur LCI lors du débat
entre les deux ex-premiers ministres Jospin et Raffarin.
Comme tout ce qui est excessif, l'anti-Sarkozysme et l'anti-Hollandisme primaires créent très certainement du Sarkozysme et du Hollandisme. "Match nul" serait-on alors tenté alors de penser ?
Non ! Car ces radicalisations de droite et de gauche ne se neutralisent pas. Au contraire, elles s'opposent de plus en plus violemment et n'augurent rien de très bon pour notre avenir quel que soit le vainqueur du 6 mai, alors que le pays aurait besoin de se rassembler plutôt que de se diviser.
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