vendredi 15 juin 2012

Des fils à retordre ?

En 72 heures, tous les médias français ont commenté le tweet, souvent qualifié "d'assassin" de la compagne de François Hollande. Cette info (oui, il parait que c'en est une...) a même fait l'ouverture des journaux de 20h et la "une" de certains quotidiens, comme Libé par exemple.

Abonné à de nombreux fils RSS d'infos, j'ai ainsi pu être informé pendant ces trois jours et de long en large sur les raisons psychologiques du tweet de la première dame, sur la réaction de celle qui aurait pu l'être à sa place, sur le nombre exact de mots du tweet, sur la dispute qui aurait déclenché le gazouillis vengeur, sur ce qu'en disaient les ministres et le Premier d'entre eux, mais aussi et encore sur la joie non dissimulée des leaders de l'opposition face à ce coup de canif dans le contrat du Président "normal", sur "l'incidence possible de l'incident", sur le résultat à la Rochelle dimanche... 

Il y eut même des débats sur le rôle de la femme des Présidents dans le monde, des comparaisons avec Michelle Obama, Hillary Clinton. D'autres s'écharpaient encore à la radio ou à la télévision sur la nécessité de légiférer ou pas afin de donner un statut et un rôle aux futures premières dames, sans que jamais d'ailleurs, ils n’envisagèrent qu'il puisse s'agir un jour d'un "premier homme"...

Le même jour, une autre dépêche de l'AFP nous apprenait que des enfants étaient torturés en Syrie. 

Entendue ou lue comme telle, cette information parait évidemment complétement folle, au point que l'on pourrait même être tenté de la remettre en question. 

En effet, comment peut-on imaginer, comment peut-on croire que, de nos jours, des hommes tortureraient des enfants pour régler leurs problèmes politiques d'adultes ? Je me suis alors imaginé ces situations épouvantables. Des enfants torturés dans des geôles crasseuses séparés de leurs parents, mourants de douleur, de peur, probablement de faim et de soif aussi. Je me suis mis à entendre leurs pleurs, leurs souffrances. J'ai vu dans leurs yeux l'incompréhension et le désespoir. J'ai imaginé les visages de haine de leurs bourreaux et l'atrocité ressentie par les parents de ces êtres innocents, tous pris au piège de la barbarie. 

Tout cela m'a paru tellement incroyable, tellement absurde que j'ai cherché des réponses dans mes fils RSS. 

En vain. Il n'y en avait pas.

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