mardi 15 mai 2012

Vae victis...

Même parmi ses plus fidèles partisans, il sera difficile d'en trouver un pour contredire que Nicolas Sarkozy a totalement raté son entrée à l’Élysée en 2007. 

En revanche, cinq ans plus tard, (mis à part ses détracteurs permanents quoi qu'il fasse...), il sera aussi difficile de trouver quelqu'un pour considérer que le Président sortant n'a pas réussi... sa sortie. Le discours du 6 mai à la Mutualité, puis la commémoration "à deux" du 8 mai ont parfaitement illustrés cette dignité républicaine du perdant.

Ce que ce Président a fait entre son entrée et sa sortie de l'Élysée est affaire de conviction personnelle, chacun étant libre d'en penser ce qu'il veut.

Au-delà donc de toute considération politique, cette belle démonstration du fonctionnement de la démocratie a malheureusement été ternie aujourd'hui par le discours d'investiture de François Hollande. 

En effet, la quasi-intégralité de son discours s'est fait en opposition au cinq années de la Présidence de N.Sarkozy. Il s'agissait bien davantage d'un discours de campagne électorale, plutôt que d'un discours fondateur d'une nouvelle ère politique.

Par ailleurs, en mentionnant au moins une qualité qu'il avait pu trouver à ses prédécesseurs de la cinquième république, sauf à Nicolas Sarkozy, François Hollande a humilié publiquement celui-ci en lui adressant non sans une certaine ironie méprisante tous "ses vœux" pour sa nouvelle vie à venir.

Moins voyante que "le Fouquet's", moins grosse que le "jet-privé" pour son retour de Tulle, cette erreur du nouveau Président au moment de son entrée en fonction a de fortes chances de passer plus inaperçue.

Tant mieux pour lui. Elle n'en reste pas moins caractéristique d'une occasion ratée de se projeter d'emblée dans l'avenir et dans la fonction Présidentielle, ainsi que d'un vrai manque d'élégance. 

Dommage...




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